L’Eclaircie, Chantal Chawaf
200 p
Flammarion, 1990
Première page
« Hypérion et Elvire avaient-ils la foi ? Croyaient-ils en une vérité sacrée des êtres et de l’univers ? Le dégradé des verts et des bleus de la mer avait-il pour eux l’inaltérable profondeur de la nuit de notre terre charnelle et de ses côtes bordant depuis des centaines de millions d’années le royaume glauque des larves fixées sur leurs œufs ? Hypérion et Elvire aimaient-ils ce monde d’eau, de plancton, de racines, de feuillage et de ciel, les ombres, les nuages, les fleurs, la planète où nous sommes secoués de pressentiments qui teintent tantôt d’espoir, tantôt de désespoir nos yeux égarés dans les lueurs plus sauvages qu’avant la naissance de la vie ? «
A propos de L'Eclaicie
Quittant l’Europe, son fiancé asexué et secret, une femme s’éloigne aussi de son angoisse. Elle part rejoindre, au-delà de l’Océan, la lumière infinie d’une terre lointaine. Elle espère se remettre au monde pour ainsi dire.
Elle traverse ainsi l’Amérique. Peu à peu, elle revient à la vie. Avec des forces nouvelles, une énergie qui ressemble à un filtre d’amour, ils chasseront ensemble leurs faiblesses.
Dans ce roman de la délivrance, de la réconciliation, Chantal Chawaf continue ce qu’elle avait entrepris avec « Rédemption ».