Du mythe d’Eve à Guy de Maupassant, de la légende de Perceval aux textes des rockers, des Evangiles à Jacques Lacan, d’Horace Walpole à Léon Tolstoï et Alfred Hitchcock, un écrivain d’aujourd’hui jette un regard neuf sur notre culture, sur l’histoire de la littérature et des idées. Et nous montre comment le corps — l’intimité vivante du corps — fut sans cesse refoulé, censuré, par la langue et les idéologies, au profit d’une pensée desséchée, d’un verbe trop spiritualisé. La persistance de cet oubli de la réalité la plus profonde et la plus charnelle risquerait de détériorer encore davantage la communication entre les êtres : ainsi, cet essai personnel et engagé débouche-t-il sur la perspective optimiste d’un romanesque où le corps sera réconcilié avec le verbe, le féminin avec le masculin.